Les parents d’Amlili lui ont mis un gilet jaune tricoté quelques heures v après sa naissance. (©DP) Amlili est le premier fils d’Anissa et d’Antoine, qui ont décidé de le vêtir d’un gilet jaune ajusté à sa taille, après seulement 5 heures de vie.googletag.cmd.push(function() { googletag.display("atf_pave-haut"); }); À travers ce geste, la famille veut y voir un symbole. Celui de la souffrance et de l’impuissance ressenties par une partie de la population française qui connaît « les fins de mois difficiles ». L’enfant souffrirait de la précarité de sa famille Le grand-père est persuadé que l’enfant a lui aussi souffert de la précarité de sa mère : Ma fille a vécu ça, le bébé l’a ressenti. Il a subi les émotions de sa mère dans son ventre. Je connais des gens qui s’abstiennent d’avoir un bébé parce que ça coûte cher ! A LIRE AUSSI : Plusieurs actions des Gilets jaunes dans la Manche Une forme de transmission La famille soutient le mouvement des Gilets jaunes depuis le départ : Je soutiens indirectement le mouvement. Mes proches ont subi cette conjoncture : on a réduit le budget des vacances pour les enfants, leurs loisirs et les sorties. Tout a augmenté d’un coup. Fadel Houcine, qui vit à Cherbourg depuis 2005, a d’abord manifesté sur plusieurs ronds-points, puis à Paris. Pour lui, c’est une forme de transmission : Nous avons pensé : pourquoi pas un bébé ? Il faut montrer que tout le monde est concerné. Parce que pour une maman qui va avoir un bébé, entre les couches, le lait, les vêtements, tout ça coûte cher…
Figure du mouvement des Gilets jaunes, Jérôme Rodrigues a été blessé à l’œil droit sur la place de la Bastille. Une double enquête de l’IGPN (Inspection générale de la police nationale) a été ouverte à la demande de la préfecture de police et du parquet de Paris. Jérôme Rodrigues était en train de réaliser une vidéo en direct sur Facebook, sur la place de la Bastille ce samedi après-midi, durant la manifestation des Gilets jaunes lorsqu’il a été gravement blessé à l’œil. Tombé au sol, il a rapidement été pris en charge par les sapeurs-pompiers. Son avocat, Me Philippe de Veulle, a réagi le premier ce samedi matin sur BFMTV, réfutant la thèse de l’utilisation d’une grande de désencerclement évoquée par la préfecture de police. Appelée également GMD (Grenade à main de désencerclement), cette arme est composée de trois rangées de six plots de caoutchouc dur, en plus du bouchon allumeur qui est lui aussi gainé de caoutchouc, qui sont projetés de façon circulaire à 360 degrés au moment où elle explose. Il s’agit d’une arme régulièrement utilisée dans le maintien de l’ordre mais également dans les interventions difficiles des policiers et des gendarmes. L’avocat de Jérôme Rodrigues affirme avoir récupéré une cartouche de flashball « J’ai des éléments matériels dans le sens que c’est un tir de flashball. Le flashball va être remis dans les mains de la commissaire divisionnaire de l’IGPN, qui a contacté la sœur de mon client hier soir » a annoncé Me Philippe de Veulle. « Nous attendons l’enquête et savoir si les analyses ADN correspondent avec l’ADN de Jérôme Rodrigues. (…) Ce sont des témoins qui nous l’ont donné, une jeune femme qui a vu les événements au pied de la colonne de la Bastille, qui a vu les forces de l’ordre avancer, tirer au flashball sur Jérôme » a précisé le conseil de la victime, à la chaîne d’informations. Gilet jaune blessé: l’avocat de la famille de Jérôme Rodrigues met en cause un tir de flashball pic.twitter.com/myXfmWMXkS — BFMTV (@BFMTV) 27 janvier 2019 « Je me prends une grenade au bas des pieds qui m’assourdit et tout de suite après je me prends un tampon dans l’oeil » De son côté, Jérôme Rodrigues affirme avoir été visé « délibérément » et raconte la scène dans une interview de l’hôpital, à plusieurs médias. « A cet instant précis-là, je vois un policier avec un LBD dans la main, et je remarque que pour moi il n’a pas de caméra. Je me recule à ce moment-là pour les laisser charger, pour leur laisser le libre accès à leur action, et je me prends une grenade au bas des pieds qui m’assourdit et tout de suite après je me prends un tampon dans l’oeil » raconte-t-il. Jérôme Rodrigues témoigne à BFMTV: « J’ai été visé délibérément » pic.twitter.com/zwCaQwTzZn — BFMTV (@BFMTV) 27 janvier 2019 Plus d’informations à venir. Lire cet article sur le site
«Tout se passe très vite. On me lance une grenade et je me prends une balle. J'ai été doublement attaqué. Une grenade au pied et la balle», assure Jérôme Rodrigue...
L’utilisation des lanceurs de balles de défense (LBD 40) dans le cadre d’opérations de maintien de l’ordre est décriée par le mouvement des Gilets Jaunes. De nombreux observateurs pointent du doigt les conséquences de son usage, dénoncé comme étant en à l’origine de graves blessures et d’infirmités permanentes. Ce mardi, pour répondre à la polémique suscitée par l’usage du LBD 40 (appelé communément Flash-ball, en référence à l’ancien modèle, ndlr), le Directeur Général de la Police Nationale (DGPN) Eric Morvan a transmis une note aux fonctionnaires, rapporte France Info. Le télégramme de rappel est ainsi rédigé : Le LBD 40 « peut être employé lors d’un attroupement […] en cas de violences […], à l’encontre des forces de l’ordre » ou « si elles ne peuvent défendre autrement le terrain qu’elles occupent. Ces circonstances correspondent aux émeutes urbaines auxquelles les policiers sont actuellement confrontés ». La tête ne doit pas être visée Dans cette note de rappel de l’emploi du LBD 40, Eric Morvan précise que l’arme sublétale « peut constituer une réponse adaptée pour dissuader ou neutraliser une personne violente et/ou dangereuse ». Toutefois, le DGPN « demande » à ses troupes « de veiller rigoureusement au respect des conditions opérationnelles. Les intervalles de distance […] doivent être respectés ». La note stipule expressément que « le tireur ne doit viser exclusivement que le torse ainsi que les membres supérieurs ou inférieurs ». Le DGPN demande que ces instructions soient strictement appliquées et qu’elles « soient rappelées lors des briefings opérationnels précédant chaque opération de maintien de l’ordre ». Lire cet article sur le site
Le leader de La France insoumise a annoncé samedi dans les rues de Marseille qu'il se rendrait à l'Élysée mercredi pour y rencontrer le président de la République.
Samedi 8 décembre 2018, un gilet jaune originaire de Bayeux (Calvados) avait été blessé par un tir de flashball lors de heurts avec les forces de l’ordre, à Mondeville, près de Caen. Il a déposé plainte. Archives (©Nicolas Claich/Liberté – Le Bonhomme libre.) Samedi 8 décembre 2018, la mobilisation des gilets jaunes avait tourné à l’affrontement, au niveau de l’échangeur du périphérique de la porte de Paris, à Mondeville. Dans l’après-midi, quelque 200 personnes étaient descendues sur la chaussée, bloquant la circulation. Les gendarmes mobiles avaient dispersé les manifestants en faisant usage de gaz lacrymogènes.googletag.cmd.push(function() { googletag.display("atf_pave-haut"); }); LIRE AUSSI : Le témoignage d’un gilet jaune blessé après les tensions à Mondeville, près de Caen : « J’ai reçu un tir de flashball dans le visage ! » Une cagnotte en ligne Constant se trouvait sur le périphérique. Cet homme de 43 ans, originaire de Bayeux, était ensuite monté, avec les autres, sur les talus qui surplombent la quatre-voies à cet endroit. C’est là qu’il a reçu un projectile de flashball en plein visage, entre l’œil et l’arcade sourcillière gauches. Bilan : nez fracturé, iris décollé et une belle cicatrice consécutive aux 25 points de suture posés au CHU de Caen. Un mois et demi plus tard, il raconte : La cicatrisation s’est bien passée. Mon nez reste légèrement dévié. Mais je dois surveiller ma vision car il y a un risque de glaucome. En revanche, je vois un psychologue car j’ai des difficultés à dormir. Plainte contre X Constant s’est finalement décidé à déposer plainte auprès du procureur de la République. L’avocate rouennaise Me Chloé Chalot assiste Constant dans ses démarches. « Cette plainte a été adressée et réceptionnée par le procureur de la République », précise-t-elle. Le quadragénaire n’ayant évidemment pas identifié l’auteur du tir qui l’a atteint, il a déposé plainte « contre X, pour violences par personne dépositaire de l’autorité publique, avec usage d’une arme. » Des amis de Constant ont lancé une cagnotte en ligne pour lui permettre de financer les frais de justice. Blessé à l’œil par un tir de flashball, Constant a déposé plainte. (©DR)
Samedi 8 décembre 2018, les forces de l’ordre avaient utilisé des gaz lacrymogènes et des lanceurs de balles de défense lors d’affrontements avec les « gilets jaunes », à Mondeville, près de Caen (Calvados). Archives (©Nicolas Claich/Liberté – Le Bonhomme libre.) Comme nous l’avons révélé sur notre site internet, mercredi 23 janvier 2019, un homme de 43 ans, gilet jaune originaire de Bayeux (Calvados), a déposé plainte contre X pour « violences avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique ».googletag.cmd.push(function() { googletag.display("atf_pave-haut"); }); Un projectile en plein visage Constant avait été blessé au visage, samedi 8 décembre 2018, lors de heurts avec les forces de l’ordre au niveau de l’échangeur du pays d’Auge, sur le périphérique, à Mondeville, près de Caen. Il avait reçu un projectile au niveau de l’œil gauche. LIRE AUSSI : Le témoignage d’un gilet jaune blessé après les tensions à Mondeville, près de Caen : « J’ai reçu un tir de flashball dans le visage ! » « La vérité doit être faite » Vendredi 25 janvier 2019, la procureur de la République de Caen, Carole Etienne, annonce avoir saisi l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la « police des polices » : La vérité doit être faite sur cette affaire. L’IGPN va examiner les circonstances dans lesquelles les forces de l’ordre ont fait usage de lanceurs de balles de défense (NDLR : LBD, communément appelés flashball). Les premiers éléments semblent indiquer que les normes réglementaires ont été respectées. Alors que le périphérique était bloqué par environ 200 manifestants, gendarmes mobiles et policiers avaient dans un premier temps utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser la foule. Face à l’augmentation des affrontements, ils ont ensuite fait usage des fameux LBD. Carole Etienne précise : Les forces de l’ordre ont fait face à une hostilité grandissante. Ils ont reçu des billes de plomb, des boulons, des barres de fer… Les enquêteurs disposent de vidéos et d’enregistrements radio des messages échangés par les forces de l’ordre ce jour-là. S’il s’avérait que le tir provenait des rangs des gendarmes et non de la police, l’Inspection générale la gendarmerie nationale (IGGN) serait alors saisie. LIRE AUSSI : Frappé par un policier lors d’une manifestation, à Caen, il reçoit…780 € d’indemnités !
Les forces de sécurité qui utilisent des lanceurs de balles de défense (LBD) seront équipées de caméras-piétons. (©Capture d’écran / vidéo Actu.fr) Samedi, les forces de sécurité qui utilisent des lanceurs de balles de défense (LBD) seront équipées de caméras-piétons. L’annonce a été faite, mardi 22 janvier 2019, par le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner lors d’une audition devant des députés : googletag.cmd.push(function() { googletag.display("atf_pave-haut"); }); Je souhaite qu’à partir de samedi prochain, l’ensemble de nos forces de sécurité qui utilisent des LBD soient équipées de système de caméras-piétons. Des caméras-piétons Selon Christophe Castaner, les caméras-piétons devront être systématiquement activées. Le sujet est sensible. De nombreux manifestants dénoncent l’utilisation des lanceurs de balles de défense. À Toulouse, un Gilet jaune avait été placé dans un coma artificiel, après un traumatisme facial contracté lors d’une manifestation en décembre 2018. Ses proches avaient indiqué que sa blessure au niveau de l’œil droit avait été occasionnée par un tir de flash ball. LIRE AUSSI : Benoît, le gilet jaune blessé à Toulouse est sorti du coma, l’IGPN saisie La préfecture confirme Contactée par Actu Toulouse, la préfecture de Haute-Garonne confirme : Les effectifs de la DDSP (Direction départementale de la sécurité publique) de la Haute-Garonne qui interviendront à Toulouse utiliseront les caméras piétons associées au LBD 40mn conformément aux instructions ministérielles lors des opérations de maintien de l’ordre. En revanche, la préfecture ne communique pas le volume employé. 3 saisines de l’IGPN Depuis la première manifestation des gilets jaunes en novembre 2018, l’Inspection générale de la Police nationale a été saisie trois fois à Toulouse. LIRE AUSSI : Gilets jaunes : l’IGPN, police des polices, saisie trois fois à Toulouse, depuis le début du mouvement